Du 21 novembre au 10 janvier 2026,

Vernissage de l’exposition en présence de l’artiste
Jeudi 20 novembre à 18h à la Galerie Vendôme
Inscriptions auprès du Pavillon Vendôme par mail : pavillon.vendome@ville-clichy.fr ou par téléphone au 01 47 15 31 61.

Du 21 novembre au 10 janvier à la Galerie Vendôme, Léo Dupré explore le deuil, la nature et le fantastique. Entre fable textile et archéologie spéculative, l’artiste présente avec Soleil Gris un univers poétique et troublant, nourri de souvenirs personnels, de folk horror et de mondes en ruine. Une traversée sensible dans un monde où l’étrangeté côtoie la douceur.

Diplômé de la Villa Arson en 2021, Léo Dupré vit et travaille entre Marseille et le Puy-de-Dôme. Il se définit comme un conteur visuel : à travers des installations textiles et des sculptures molles — ou soft sculptures — il construit des récits sensibles, où la nature, les animaux et les éléments deviennent les personnages d’une mythologie personnelle. Dans Soleil Gris, première exposition personnelle de l’artiste, le visiteur est invité à découvrir les artefacts d’un monde marqué par une anomalie climatique : un soleil pâle et froid, qui bouleverse tout à chaque solstice d’hiver. Dans cette atmosphère suspendue, salamandres et villageois perpétuent d’étranges rituels pour apaiser cette force stellaire. L’exposition s’inscrit dans une esthétique inspirée du folk horror (sous-genre du cinéma d’horreur qui détourne les éléments folkloriques de la ruralité), croisant mythes anciens, paysages ruraux, science-fiction et souvenirs d’enfance.

En travaillant principalement avec des textiles techniques récupérés (nylon, toile de tente, polaire), conçus pour protéger, isoler et endurer, Léo Dupré détourne ces matériaux industriels par la couture et la broderie. Les gestes lents et rituels se transforment en actes de réparation et de transformation. « Le tissu, c’est un peu comme une peau : il se déforme, se répare, se souvient. » Remplies de ouate, souvent soutenues par des structures métalliques, ses soft sculptures deviennent personnages, outils, artefacts ou témoins d’un monde en mutation.

Avec des textes conçus comme des flavor texts (textes d’ambiance) de jeux de rôle, écrits par la commissaire Fanny Van Opstal, l’exposition guide le spectateur dans un monde parallèle où chacun est libre de projeter ses propres images. « Cette exposition tend à être perçue comme une traversée, un moment suspendu entre mythe et météorologie, entre souvenir et vision. » indique l’artiste.

En proposant une forme d’archéologie spéculative, Léo Dupré donne à voir des fragments d’un monde oublié ou à venir. Le spectateur devient explorateur, témoin d’un récit en filigrane, libre d’yprojeter ses propres fictions. Soleil Gris est une invitation à plonger dans une fable vivante, où les matières cousues racontent ce que les mots ne peuvent pas toujours dire.