Exposition de Negareh Ayat

Du 21 juin au 26 juillet, la nouvelle galerie du Pavillon Vendôme présente l’exposition Labyrinthe de la Terre-Mère de Negareh Ayat, artiste iranienne récemment installée à Clichy. Inspirées par la nature et la résilience, ses œuvres mêlent mémoire intime et quête de liberté.
Une artiste entre deux mondes
Née en 1975 à Téhéran, Negareh Ayat a toujours vécu entre l’Iran et la France. Formée aux Beaux-Arts de Téhéran et à la Sorbonne, elle a multiplié les résidences d’artistes à l’international. Son oeuvre, traversée par les contraintes de la censure iranienne, explore des formes organiques inspirées de la nature. « En Iran, il est impossible de représenter le corps, surtout le corps féminin, donc j’ai travaillé sur des arbres par exemple. »
Des formes tubulaires, des racines, des rhizomes, qu’elle définit comme des traces de mémoires personnelles ou collectives et qui tissent une cartographie invisible du vivant. Ces formes, toujours en mouvement, semblent se prolonger au-delà du cadre, « comme si elles poursuivaient leur chemin, dans ce que le regard ne peut capter. »
Un dialogue entre le passé et présent
L’exposition Labyrinthe de la Terre-Mère est un point de rencontre entre son passé iranien et sa nouvelle vie en France. « C’est une façon pour moi de faire un point et de me présenter aux Clichois. J’ai toujours fait ma vie entre l’Iran et la France, tout changer du jour au lendemain demande beaucoup d’énergie et un grand travail sur soi, presque autothérapeutique. Il faut recommencer sa vie à zéro et ne pas vivre sa vie comme en survivance. »
Une œuvre ouverte au dialogue
Cette exposition est une forme de thérapie, un moyen de surmonter l’exil tout en célébrant la résilience. L’artiste précise que son travail ne se veut pas immédiatement politique : « Les spectateurs y voient des formes organiques, rhizomiques, des racines, des intestins ou des doigts, il y a plusieurs visions possibles. » C’est dans l’échange avec le public que Negareh trouve la véritable richesse de son art. « J’aime rencontrer les publics lors de mes expositions pour parler avec eux de ce qu’ils ressentent face à mes oeuvres. J’aime entendre les visions différentes, cela m’inspire. » Cette approche permet à l’exposition de prendre une dimension universelle, reliant les expériences personnelles de l’artiste à celles de ses spectateurs. Les formes organiques deviennent des métaphores du lien entre l’humanité et la nature, un pont entre le passé et l’avenir, entre la souffrance et l’espoir, un chemin semé d’obstacles mais aussi de résilience. « C’est comme une présentation de qui je suis, d’où je viens artistiquement jusqu’à où j’en suis maintenant.»
Informations Pratiques :
- Pavillon Vendôme, 2 rue du guichet
- Entrée libre et gratuite
- Du 21 juin au 26 juillet 2025
- Du lundi au samedi de 9h à 18h
- Fermé dimanches et jours fériés